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samedi 21 juillet 2012

Max Payne 3

Quand on s'appelle Max Payne et qu'on collectionne les fantômes, il faut être bien naïf pour s'imaginer pouvoir prendre un nouveau départ sous le soleil latin du Brésil. Pas de bol Max, les cadavres te suivent toujours et ton manque de jovialité ne va pas s'arranger.Max Payne quittant la grisaille new-yorkaise au profit du soleil de Sao Paulo, troquant sa veste en cuir pour un débardeur dans un troisième opus même pas développé par Remedy ? Plus d'un fan s'est laissé aller au réflexe compréhensible du "Non mais oh c'est quoi ce foutoir ?! Et quoi, il a arrêté les antalgiques ?". Mais c'était oublier que c'est Rockstar qui a pris la relève, une boîte qui n'a pas peur de se la jouer old-school et qui connaît son affaire quand il s'agit de travailler l'atmosphère.





 Très vite, on réalise que si l'action a quitté New York, les codes de la série sont parfaitement respectés et que Sao Paulo n'a rien d'une ville de rêve. Garde du corps au service d'une famille richissime, Max supporte tant bien que mal le train de vie de ses employeurs fait de fêtes orgiaques embellies à la cocaïne en contemplant la misère des favelas, ce qui nous vaut les premiers commentaires acerbes du narrateur. Rockstar n'a évidemment pas fait une croix sur la voix de l'antihéros qui commente en permanence les événements et permet de suivre son évolution au fil de l'histoire, à moitié saoul la plupart du temps. Ce qui justifie les effets graphiques présents sur nombre de cinématiques qui reprennent, à leur façon, le style roman-photo iconique de la licence. De l'esthétique aux dialogues en passant par la galerie de personnages et les doublages d'exception (James McCaffrey travaillant jusqu'au moindre soupir de Max), l'ambiance ne va certainement pas décevoir les fans. Le matériel de base déjà excellent profite de la patte de Rockstar qui n'a pas vraiment de leçon à recevoir dans ce domaine. Pas plus qu'en matière de scénario, car si tout commence lors du kidnapping de la jeune Fabiana Branco, ce ne sera que le début d'une lente descente aux Enfers pour un Max Payne qui va découvrir plus d'une horreur dans les bas-fonds de Sao Paulo. Le Max au crâne rasé et en débardeur n'arrive d'ailleurs qu'assez tardivement dans l'histoire, au terme d'un voyage mouvementé.

Une fois la campagne solo bouclée, vous aurez la possibilité de rentabiliser un peu plus votre investissement. Toujours en solo, le mode Arcade permet de rejouer les missions de la campagne en cherchant à booster votre score grâce à vos performances ou d'opter pour le mode New York Minute qui consiste à jouer avec un temps limité (1 minute au départ), chaque tir vous faisant engranger des secondes supplémentaires. Toutefois, la grosse et inattendue innovation ici, c'est évidemment le multijoueur dans lequel Rockstar a même trouvé le moyen d'intégrer intelligemment le bullet time. Plutôt fourni, le multi s'étend du combat à mort classique à des modes qui deviendront sans doute assez populaires. On pense notamment à celui dans lequel deux joueurs endossent les rôles de Max et de Raul Passos, son compagnon de route du solo. Seuls contre les autres joueurs, les deux lascars doivent survivre aussi longtemps que possible à la chasse à l'homme. Le mode Gang Wars devrait lui aussi s'assurer un certain succès grâce à sa façon de mélanger aléatoirement divers modes de jeu pour 5 missions successives opposant deux équipes de 8. Mais si le gameplay multi est fun, frénétique et susceptible de séduire, Rockstar a également deux autres atouts pour attirer les amateurs : l'expérience et l'aspect communautaire. La possibilité de créer son propre gang, d'acquérir des points d'XP bénéficiant aussi bien au joueur qu'à son équipe et le haut degré de personnalisation de la tenue, des armes et des aptitudes spéciales sont des perspectives qui ont des chances de fidéliser un bon nombre d'entre vous. En somme, c'est un carton plein.

Plus âgé de quelques années, tonton Max est une épave à la dérive, laminé par les événements des deux opus précédents, la mort de sa famille, la mort de Mona... Bref, alcoolique et accro aux antidouleurs, il finira par commettre la boulette qui le forcera bon gré mal gré à quitter le pays et à caresser l'espoir d'un nouveau départ. Les raisons qui conduiront à cette nouvelle vie étant narrées lors de niveaux flash-back.

Le trailer :


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2 commentaires:

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